Jean-Pierre Formica

Festival a-part oeuvre perenne sur les silos de Saint Etienne du gres

Une méduse, divinité primordiale, comme référence à l’histoire de Saint-Étienne du Grès au carrefour de via romaines.

 

 

Exposition Centre culturel de la Cupula Merida - Mexique du 23 fevrier au 22 mars 2018

Du Dessin à l'Image du 2/02/2018 au 11/03/2018. Studio d’Arte Interno11Bologne (It.)

Les artistes ne cessent d'explorer de nouveaux matériaux à travers les nouvelles technologies. Jean - Pierre Formica , que le public de Bologne connait, expérimente depuis cinq ans le dessin sur tablette numérique, notamment sur l'iPad d'Apple, avec des applications dédié e s au dessin. On connaissait ses sculptures de sel et ses tableaux qu’il avait déjà présenté s dans la ville . Cette nouvelle série de dessins sur iPad conçue par l’artiste s’étend sur plus d’un an et demi. Elle comporte plus de 6 00 dessins dont il a choisi une centaine pour exposer cette année 2018 , à Bologne , au Studio d’Arte Interno 11 , dont la thématique recoupe l’actualité et des thèmes de son univers . Il s’ est agi pour lui de lier l’imaginaire et l’observation du monde dans un même geste , deux fils ténus qui se croisent. Jean - Pierre Formica procède sans concept à priori, il laisse venir à lui les images, leur fluidité par vagues, dans l e surgissement de la main et de l’outil électronique utilisés, le stylet numérique et la palette de couleurs . Il est d’une remarquable dextérité, surtout quand on connaît ses innombrables carnets de dessins. « L’unité se compose dans la gestuelle de la construction, c’est elle qui relie l’idée à l’idée. », Dit - il. « Je suis tactile, manuel, je m’adapte au contact de cette technique sur tablette numérique avec ses processus qui m’ouvrent à cet univers graphique qui m'emporte vers un autre sens pictural, dans un espace de couleurs renouvelé ; cet ensemble d’éléments se créent sous ma nouvelle « tablette graphique » ! On lie le dessin et sa lecture simultanément, de l’iPad au geste de la main. Je rentre dans mes propres éléments qui s’organisent sur cette surface vierge, que l’on peut déconstruire, comme da ns mes papiers peints ou avec mon emploi du sel avec les sculptures . » L es dessins sont imprimés en contre - collage par UV 2 (rayons UV) sur Diasec (feuilles d’aluminium) et contre collé sur Dibon , ce qui permet de solidifier et fixer les traits et couleurs des dessins sur le plexiglass . Jean - Pierre Formica insiste sur l’aspect révélateur des matériaux et de ces techniques utilisées, il s’agit de sédimentation entre ces nouveaux procédés et l’observation du monde par l’artiste, révélan t de facto un e autre vision des choses . « Parfois, j’efface pour reconstruire les images, m’échappant du cadrage, ces technologies permettent de se déconnecter plus facilement qu’avec d’autres processus et de revenir sur de nouvelles bases : la tablette es t une page blanche et nous n’avons plus besoin de tremper les pinceaux ! L es effets sont élaborés plus librement et plus rapidement, les couleurs apparaissent tout de go et tout se compose immédiatement. Même les hésitations deviennent souvent très efficaces en dessinant sur l’iPad. Je peux réaliser « mon image », avec le choix des matières et de la technique graphique qu’il faut bien sûr maîtriser – le côté aléatoire restant présent. » Ces nouvelles séries de dessins - images proviennent d’un espace - temps différent. Nous avons l’impression qu’ils sortent d’un espace flottant et mouvant. C es scènes s’agglomèrent aux obsessions liées à la biographie de l’artiste . Apparaissent notamment des Vanités qui caractérisent le propos de l’artiste comme un leitmotive. La nature humaine reste présente sous de nombreux aspects : les faits divers récents, l’attentat du Bataclan à Paris, les événements de Palmyre (destruction des temples) et d’ Alep , en 2015 , ces nombreux sites archéologiques détruits, - une manière d e se remémorer l’Histoire et l’A rt. Il s’agit de réactiver cette mémoire emplie de sédiments, de la faire resurgir à la surface de notre Temps. Ce vocabulaire est constitutif d’une idée qui sous - tend toute l’esthétique de Jean - Pierre Formica. Finalement, quels que soient les nouveaux procédés utilisés par l’artiste , ses créations ne forment qu’une seule et même une œuvre unique et profonde dans son rythme physique et sa temporalité. ©Patrick Amine Parigi, 11 - 2017 .

preparation exposition Mexique fevrier 2018

 

 

Tournesols

Les ménines 2016

 

150 X 150 succession de papiers déchires acrylique

 

découvrez la série dans l'album

 

 

Universel exposition Motoï Yamamoto et Jean-Pierre Formica MONUM Du 17 mai au 30 novembre 2016

 

nouvelle série 2016

 

 découvrer la série dans l'album

http://formica.typepad.fr/photos/peintures/index.html

Universel exposition Motoï Yamamoto et Jean-Pierre Formica MONUM Du 17 mai au 30 novembre 2016

Du 17 mai au 30 novembre 2016, le Centre des monuments nationaux (CMN) présente, au coeur du parcours des tours et remparts d’Aigues-Mortes, l’exposition « Univers’sel », fondé sur le lien puissant entre ce monument et le sel. Comme en écho, les installations poétiques de Motoï Yamamoto et Jean-Pierre Formica instaurent un dialogue entre ce matériau, l’art contemporain et le patrimoine.

 

Les Rituels de Jean-Pierre Formica Par Patrick Amine

Artiste complet, peintre, dessinateur, sculpteur, Jean-Pierre FORMICA a
exploré toutes les techniques et continue à élargir son champ d’investigation
esthétique.
Ces dernières années, il a réalisé de nombreuses sculptures avec le sel dans
les marais salants de la Camargue (et divers sites non loin d’Aigues-Mortes, en
France). Sa technique de composition, qu’il a mise au point, permet d’agglutiner le
sel autour de ses structures et formes. Une de ces séries s’articule autour de ce qu’il
nomme une « Armée de sel », que l’on pourra voir à Bologne. Ce sont des
figures/mannequins, de diverses dimensions ; mais il y a notamment des Vanités,
des crânes de taureaux, des fétiches africains transformés par la main de l’artiste et
la Nature. Surnature est une série emblématique. Du fond des étangs apparaissent
des images qui émergent de l’eau, du sel, de l’air ambiant, comme si ces images
étaient enfouies dans des strates souterraines. Ces objets recomposés par divers
matériaux prennent une autre vie à travers les lieux et leurs sources. Jean-Pierre
Formica reprend à sa manière les grands « motifs » de l’histoire de l’art.
Dans la diversité de son travail de peintre et de dessinateur, l’oeuvre ne se
dissocie nullement des « Formes ». « Cette possession de la forme est dictée par une
continuité physique. Ce n’est pas l’élément réaliste qui s’impose mais la mémoire. Lors
de ce processus, le geste physique s’impose comme une interrogation et un
dialogue entre la nature des choses et une certaine abstraction – tel un jeu. » Ces
mouvements s’interpénètrent ou se juxtaposent parfois. Précise l’artiste. Il suffit de
saisir comment il conçoit ses sculptures ; là des cornes d’où surgissent des têtes de
taureaux, ici la forme particulière de certaines de ses céramiques. Lorsqu’on regarde
ses portraits, ces figures qui émergent du sel, le contour et les différents aspects des
images apparaissent comme si elles avaient été cristallisées et ciselées !
Toutes les images créées par Formica peuvent être appréhendées aisément,
comme des explorations infinies de « représentations » restant à révéler. « Je suis
toujours entre deux mondes qui sont stratifiés, et l’autre est en devenir. », me disait-il,
dans son atelier, lorsque je découvrais des centaines d’oeuvres, ces derniers temps.
Jean-Pierre Formica invente constamment de nouvelles investigations stylistiques
(comme ses nouveaux dessins réalisés sur tablette numérique), c’est ce qui constitue
son originalité et la richesse de sa palette.
©Patrick Amine, 2015.
Curator de l’exposition, 2016 Bologne